Douleurs périnéales et dysfonctionnements sexuels

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Les douleurs périnéales sont des douleurs ressenties dans la zone inférieure du bassin, persistantes ou récurrentes, souvent associées à des symptômes de dysfonctionnement du système urinaire ou sexuel en l'absence d'une autre pathologie évidente. 

Les douleurs périnéales peuvent être : 

  • dysurie- se définit comme une miction difficile ou une gêne au moment d'uriner ;
  • dyspareunie - douleur manifestée pendant les rapports sexuels mais aussi après ceux-ci, très probablement causée par une épisiotomie ou une rupture périnéale lors de l'accouchement ;
  • le vaginisme – est une contraction involontaire des muscles du plancher pelvien suite à une tentative ou à l'anticipation d'un acte sexuel, d'une pénétration avec un doigt ou un objet ; le vaginisme est caractérisé comme un trouble de la pénétration, rendant ainsi toute pénétration douloureuse, voire impossible ;
  • névralgie pudendale – compression du nerf « honteux » responsable de l'innervation du périnée ;
  • vulvodynie – inconfort vulvaire chronique, le plus souvent de type brûlure, sans lésion visible pertinente et sans maladie neurologique cliniquement identifiable (Micheletti et al., 2014) ;
  • endométriose - migration de l'endomètre vers les zones externes de l'utérus ;
  • cystite – infections urinaires ;
  • dysfonction érectile.
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Rééducation périnéale pédiatrique

  • La physiothérapie périnéale pédiatrique traite les enfants de plus de 4 ans pouvant présenter les dysfonctionnements périnéaux suivants : 
  • - incontinence urinaire (énurésie diurne et nocturne)
  • - constipation chronique
  • - Incontinence fécale (encoprésie) 

Rééducation incontinence anale

  • L'incontinence anale est définie par l'International Continence Society comme la perte involontaire de matières fécales ou de gaz.
  • Le contenu rectal (fèces, gaz) passe involontairement par le canal anal et le patient est incapable de retarder une évacuation jusqu'à ce que cela soit socialement opportun.
  • La rééducation anale est recommandée dans les cas suivants :
  • * en cas d'hypotonie du sphincter externe, des moyens d'entraînement du sphincter seront utilisés par électrostimulation et biofeedback à l'aide d'une sonde anale ;
  • * en cas de constipation terminale par l'apprentissage de la bonne position et du mouvement de poussée défécative, l'entraînement des muscles abdominaux responsables de la poussée défécative, des conseils comportementaux pour réguler le transit ; 
  • * dans le cas du micro-rectum ou du macro-rectum, on utilise un appareil de rééducation ano-rectale qui utilisera une sonde rectale à ballon ou double ballon qui entraînera progressivement la sensibilité et la dilatation rectale. 

Rééducation périnéale après l'accouchement

  • La principale cause de l’incontinence urinaire est l’accouchement. Durant cela, le plancher pelvien sera soumis d’une part à la pression directe de l’enfant, et d’autre part, les muscles seront tendus du fait de l’effort d’expulsion.
  • Ces agressions mettent à rude épreuve et compriment les muscles, les tissus conjonctifs et les structures nerveuses du plancher pelvien. 
  • En cas d'accouchement par césarienne, le périnée est moins directement sollicité, mais des dysfonctionnements périnéaux peuvent survenir en raison de la pression exercée sur les muscles du plancher pelvien, notamment au cours du dernier trimestre.
  • Aussi, après une césarienne, une récupération abdominale et une récupération des cicatrices sont recommandées.

Diastasis abdominale

  • La diastase abdominale est une condition représentée par la séparation des muscles abdominaux qui se produit surtout chez les femmes enceintes ou pendant la période post-partum, dans le cas de patientes en surpoids. Cela se produit lorsque les muscles droits de l'abdomen s'écartent pendant la grossesse en raison de l'augmentation du volume de. l'utérus. 
  • Environ 60% de femmes présentent un diastasis recti pendant la grossesse ou après l'accouchement.
  • La diastase abdominale ne se limite pas aux femmes enceintes ou en post-partum, mais peut également survenir chez les enfants ou les hommes. Dans certains cas, elle est déclenchée par une mauvaise levée de poids ou par une mauvaise exécution de certains exercices physiques.

Rééducation de l'incontinence urinaire chez la femme 

  • L'incontinence urinaire se caractérise par une perte accidentelle et involontaire d'urine. Il ne s’agit pas d’une affection en soi, mais plutôt d’un symptôme de problèmes du système urinaire, de déficiences dans la structure du plancher pelvien ou des muscles périnéaux. 
  • Les fuites incontrôlées d’urine se produisent généralement lors d’activités qui augmentent la pression dans la zone intra-abdominale, par exemple lorsqu’une personne tousse, éternue, rit ou dans des situations où elle ne peut pas atteindre les toilettes à temps.
  • Chez les femmes, on estime qu'une femme sur cinq souffre d'incontinence urinaire : 10% des femmes n'ayant jamais accouché ; 30% de femmes ayant une activité sportive intense ; 12% provenant de femmes en post-partum ; 6 femmes enceintes sur 10 souffrent de « besoins » urgents d'aller aux toilettes et 2 d'entre elles souffrent d'une perte involontaire d'urine et 3-4 femmes souffrent déjà d'incontinence urinaire dès le deuxième trimestre de la grossesse. Or, des études ont montré que l’âge le plus touché par l’incontinence urinaire se situe entre 55 et 60 ans.
  • En outre, à cause de cette condition, des répercussions et des conséquences significatives ont été observées au niveau psychologique et social, de sorte qu'environ 30% de femmes souffrent de dépression, d'auto-isolement, de faible estime de soi et de faible qualité de vie, étant ainsi considérées un vrai handicap. 

Rééducation périnéale chez le sportif

  • Chez les athlètes de performance, le risque d'incontinence urinaire semble être environ trois fois plus élevé que chez les femmes inactives.
  • De plus, les sports à fort impact étaient associés à une prévalence accrue d’incontinence urinaire par rapport aux activités sportives à faible impact.
  • Cela peut s'expliquer par le fait que les sports à fort impact sont susceptibles de produire une pression intra-abdominale plus élevée, ce qui entraîne une faiblesse des muscles du plancher pelvien et des modifications morphologiques et fonctionnelles du tissu conjonctif et des ligaments. 
  • Ainsi, 29,1% ont rapporté avoir subi une perte d'urine pendant la saison de compétition, suggérant des effets possibles sur leurs performances sportives.